Discussions générales
23 Mars 2000
Je profite que P... dorme car il est souvent en pleurs. En fait, surtout la nuit. Je crois qu'il confond la nuit et le jour...
Tout va pour le mieux, juste très fatiguée mais heureuse :-)
Il devait naître le 18 mars mais le col était complètement fermé, donc impossible de déclencher sinon risque de césarienne...
Cela devenait long... J'étais allée à la maternité le lundi précédent : col fermé, le samedi (jour idéal car le papa J... ne partait à Lille que vers 18 H 00) mais col toujours fermé... Le lundi : col fermé !!!
Bref, la semaine la plus difficile pour notre organisation, on y était. J... partait pour son travail toute la semaine et la nourrice n'était pas là. Heureusement, mes amis M... et K... ont accepté de garder mes 2 filles du mercredi (car déclenchement et dilatation du col prévu ce jour là) au samedi. Je commençais à déprimer, à ne plus savoir ce que j'avais dans le ventre.
Mardi 21 Mars en me levant, je perds une partie du bouchon muqueux. Ca y est ! Le travail commençait. Je devais aller à la maternité, ils allaient me garder. J... conduisait donc les filles à l'école, prévenait les maîtresses, perdait ses moyens, l'excitation arrivait !!!!
1/2 heure après, j'étais de retour à la maison. Le col n'était toujours pas ouvert ! Impossible de déclencher et risque de césarienne.
Je revenais à la maison, une fois de plus. J... me conseillait de laisser ma cadette chez la nourrice. S..., mon autre fille irait à la cantine.
J'hésitais mais cela me permettrait de me reposer.
L'après-midi je commençais à avoir des contractions plus fortes au moment d'aller chercher les filles. J'appelais mon frère Y... pour savoir si il pouvait y aller mais il était en plein déménagement.
Ce n'était pas grave car la nourrice habitait juste à côté et il arriverait plus tard.
En allant chez la nourrice, les contractions devenaient plus fortes et je perdais du sang. Je devais me dépêcher de rentrer à la maison. J'ai pris les filles, je suis arrivée à la maison, et j'ai perdu les eaux. J'angoissais un peu et je pleurais devant mon aînée S..., la pauvre qui, elle aussi, se mit à pleurer.
J'appelais Y... ; je m'allongeais sur le canapé et je décidais de calmer tout le monde en attendant.
Je pensais appeler une ambulance quand Y... arriva.
Il était avec Pascal C.... (pour la petite histoire, il s'agissait d'une personne que je ne connaissais que professionnellement et le rencontrer dans un contexte aussi intime pour moi était très gênant). On montait tous dans sa voiture, je continuais de perdre les eaux dans sa voiture. J'essayais de rassurer les filles en leur disant qu'elles allaient chez mon amie M...
Y... m'accompagnait à la salle de travail. Les filles attendaient un moment avec Pascal dans la voiture mais quand il me dit qu'elles étaient toujours en bas, je lui dis que l'urgence était de les amener chez mon amie M..., pour qu'elles puissent retrouver un peu de calme et de sérénité.
Enfin, à 18 H 45 j'étais rassurée, sur la table de travail, avec des contractions très rapprochées et très fortes, mais mes filles bientôt à destination et moi complètement prise en charge.
L'accouchement : Les contractions étaient à la limite du supportable. Quand Y... n'était pas avec moi, je me concentrais sur ma respiration pour essayer de faire passer la douleur au second plan. A la fin, ce n'était plus possible ; je n'arrivais même plus à respirer. Je pleurais... Rien ne servait de crier, il n'y avait personne pour m'entendre (A mon premier accouchement, j'hurlais et on m'entendait...).
Y... me rejoignait au moment où l'anesthésiste me faisait la péridurale. J'avais de la chance car en principe, cet anesthésiste ne se déplaçait pas et là, comme il n'était que 19 H 20 il a accepté de venir.
Tout redevenait supportable. Je les voyais déjà préparer le tout pour l'expulsion.
Allez-y ! Poussez ! Mon gynécologue arrivait dans la salle "Et alors, on devait normalement se voir mercredi !".
Allez-y ! Poussez ! On voit déjà ses cheveux. Ca y est ! la tête arrive.
J'arrêtais de pousser quand je sentais la tête prête à sortir qui coinçait ! Il fallait vite que je repousse pour la faire sortir. Vas-y Sandrine ! Sa tête est déjà presque passée. Dans 5 mn, tout est terminé. L'expérience de 2 accouchements précédents apporte une certaine connaissance.
Ca y est ! la tête était passée. Le reste était plus facile. Une forte poussée pour les épaules, une pour le reste, une épisiotomie et le tour était joué.
21 H 20 : On mettait bébé sur mon ventre. Y... qui était resté dans le couloir, pouvait assister à l'habillage de bébé.
Le papa n'était pas là mais Y... lui avait laissé un message téléphonique.
J'étais heureuse et apaisée :-)
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